La création du musée
Après l’occupation de la station par les troupes britanniques, des prisonniers de guerre allemands sont employés, à partir du 8 mai 1945, au déminage du site. Ces opérations de déminage, de remblaiement et de remise en culture se poursuivent sur plusieurs années. Toutefois, une délibération du Conseil Municipal de Douvres-la-Délivrande, datant de 1950, menace de démissionner si les problèmes de sécurité, notamment le déminage, ne sont pas résolus et pris en charge par l’Etat. Une fois les bunkers comblés, les terrains sont remis en culture. La station radar disparaît peu à peu des mémoires et du paysage. Mais une personne s’y intéresse encore, et ne veut pas que disparaisse « Distelfink » : M. Raymond Laville, Président des Anciens Combattants de Douvres propose la création d’un musée dans les anciens bunkers. En 1992, la mairie rachète 3 hectares de terrain où se trouvent les bunkers les plus importants. En parallèle, avec l’approche du 50ème anniversaire du Débarquement, le Mémorial et le Conseil Régional réfléchissent à l’installation d’un musée sur les terrains acquis par la ville de Douvres. Le Mémorial se voit proposer le don d’un authentique radar Würzburg-Riese datant de la Seconde Guerre Mondiale, préservé par l’équipe de radioastronomie du Pr. Rocard. Cet élément déclencheur va permettre le montage d’un dossier pour l’aménagement d’un musée dans deux bunkers. Le Musée Radar de Douvres-la-Délivrande est inauguré le 6 juin 1994, sa gestion est d’abord assurée par le Mémorial jusqu’en 2006, puis par la mairie de Douvres-la-Délivrande jusqu’en 2014, à nouveau le Mémorial de Caen et depuis 2020 l’Association des Amis du Musée Radar de Douvres a repris la gestion du musée sous convention avec la Mairie de Douvres propriétaire. Actuellement nous avons un diagnostic préalable en cours pour une future évolution du musée avec un nouveau bâtiment d’accueil, une amélioration de la scénographie, l’ouverture au public des 2 bunkers encore fermés, la restauration de l’antenne WÜRZBURG et bien d’autres surprises …