Marie-Jeanne Villeroy 2007 Musée de Vire Normandie
À partir du milieu du XIXe siècle, la nature morte connaît un regain d’intérêt. Des peintres célèbrent par de véritables portraits d’objets, la beauté des choses réelles (multiples formes et textures d’aliments et d’ustensiles de cuisine) en accord avec les nouvelles valeurs matérialistes de la société.
Au XIXe siècle, les peintres venus en Normandie s’imprégner du climat capricieux de notre région, renouvellent l’interprétation de la nature. La province normande apporte ainsi dans la peinture ses singularités géographiques chargées d’une impression vraie, d’une épaisseur, d’une densité sauvage que l’on perçoit dans les représentations de victuailles. Sa nature luxuriante et sa cuisine copieuse contribuent à créer une vision de la nature morte, qui sans se détacher des influences de Chardin et d’autres maîtres du passé, reflète une culture de la matière. Ils créent des effets de textures pour stimuler chez le spectateur la sensation du toucher autant que le sens du goût.