Amandine CRISTINA & Vincent HINCKER 2014 Vieux-la-Romaine, musée et sites archéologiques
Le cheval occupe durant l’Antiquité romaine une place ambivalente dans l’imaginaire collectif. Symbole de gloire et de puissance, il est aussi, pour l’homme, un auxiliaire précieux dans sa vie quotidienne. Fidèle compagnon de loisirs pour la chasse et les voyages, il devient source de passion lorsqu’il est impliqué dans les courses de chars.
Dans les terres de l’Empire, l’élevage est conçu et organisé pour accroître les performances des races de chevaux. Les meilleurs spécimens sont sélectionnés pour concourir dans les cirques qui se dressent toujours plus nombreux dans les villes. Les autres sont destinés à l’équitation ou à prendre place dans des attelages qui transportent les voyageurs sur un réseau de voies de plus en plus dense.
Le cheval sert également à la guerre dans les contingents de cavalerie qui jouent un rôle sans cesse croissant sur les champs de bataille. Le cheval comme insigne du pouvoir politique retrouve ainsi ses anciennes lettres de noblesse. Il reprend sa place d’avant la République auprès des hommes comme marque de gloire et de puissance. Cette place, il ne l’a jamais perdue lorsqu’il se met au service des dieux jouant ainsi un rôle souvent déterminant dans les mythes et les épopées.
Plus qu’un fidèle serviteur, le cheval fait figure de véritable compagnon avec lequel les Romains affrontent l’aventure des guerres, des voyages et des parties de chasse, ainsi que l’ultime, celle qui les conduit au royaume des morts.