Accueil > musées > Musée Nicolas Poussin > « Figures intemporelles »
« Figures intemporelles »
De son oncle, avant de suivre les cours à l’Ecole des Beaux-Arts de Rouen et de Lille. Il a créé des œuvres monumentales, comme l’Océanide de Saint Valéry et la Fontaine de l’Espace du Palais à Rouen. L’artiste a exposé dans le site prestigieux de l’Abbaye Saint Georges de Boscherville près de Rouen, où il présenta un ensemble de bronzes et de pièces en plâtre polychrome que complétaient de magistraux dessins et huiles.
Le sculpteur a exposé des bronzes dans le jardin du musée Nicolas Poussin, en 2016. L’exposition s’intitulait « Jardin de femmes ».
Dominique Denry est décédé en 2021.
Le musée Nicolas Poussin lui rendra hommage en exposant une douzaine de ses sculptures dans le jardin du musée durant l’été 2024.
300
Du 14 juin au 22 septembre
« Figures intemporelles »
Expositionmusée Nicolas Poussin - Les Andelys (27)
Hommage au sculpteur Dominique Denry (1948-2021), grand sculpteur normand
De son oncle, avant de suivre les cours à l’Ecole des Beaux-Arts de Rouen et de Lille. Il a créé des œuvres monumentales, comme l’Océanide de Saint Valéry et la Fontaine de l’Espace du Palais à Rouen. L’artiste a exposé dans le site prestigieux de l’Abbaye Saint Georges de Boscherville près de Rouen, où il présenta un ensemble de bronzes et de pièces en plâtre polychrome que complétaient de magistraux dessins et huiles.
Le sculpteur a exposé des bronzes dans le jardin du musée Nicolas Poussin, en 2016. L’exposition s’intitulait « Jardin de femmes ».
Dominique Denry est décédé en 2021.
Le musée Nicolas Poussin lui rendra hommage en exposant une douzaine de ses sculptures dans le jardin du musée durant l’été 2024.
Le travail du sculpteur relève d’un défi singulier, rendre compte d’un mouvement, d’une séquence de vie figée dans une forme réduite à l’immobilité. S’agissant, chez un artiste comme Dominique Denry, de représentation humaine, l’entreprise nécessite une approche délicate du sujet. Aux qualités d’observation requises, s’ajoute une compréhension aigüe de la psyché. Outre ses vertus esthétiques, que serait un visage s’il n’en venait à refléter un certain état intérieur ? Vu sous cet angle, l’œuvre de Dominique Denry nous apparaît comme une suite de métaphores embrassant l’étonnante palette des sentiments humains, sentiments qu’il décline en fonction de son ressenti ou de ses interrogations du moment. Reproduire, exprimer un corps, un personnage, c’est accorder à l’instant éphémère une part d’éternité. Cet exercice d’équilibriste ne saurait tolérer l’approximation. Cela implique des dons de metteur en scène – j’allais dire de chorégraphe ! il ne s’agit de rien moins que de mettre en œuvre un petit théâtre vivant. Cette impression s’avère particulièrement perceptible dès qu’on pénètre dans l’atelier ou le « musée » de Dominique, havres perdus dans un hameau du Pays de Caux, près de Sassetot-le-Mauconduit. Dans ce double espace baigné de mystère et de magie, une multitude de personnages paraissent entretenir entre eux un dialogue dont le contenu nous échappe tant il relève de l’insondable. La quête inlassable de sens à l’origine de cette démarche est ce qui fait, à nos yeux, toute sa force et sa poésie. Il y a là toute une métaphysique, une fascinante mythologie qui vont bien au-delà du registre des apparences pour nous plonger dans les coulisses du rêve et de la pensée créatrice. Luis Porquet, Kergoat, le 21 décembre 2023