La donation Thomas Henry
Le musée doit son nom au marchand d’art et mécène Thomas Henry qui en initie la création et constitue le fonds premier du musée à partir de 1831. Né à Cherbourg, et soucieux d’y « allumer le flambeau des arts », Thomas Henry (1766-1836) fait don à sa ville natale d’un large panel d’œuvres d’art, qui compte 163 peintures et 4 bas-reliefs.
Révélateurs du goût de la première moitié du XIXe siècle, les choix de Thomas Henry font la part belle aux scènes de genre, portraits et natures mortes des écoles du Nord ainsi qu’à la peinture d’histoire et de paysage de la grande tradition classique. Pour autant, Thomas Henry se tourne également vers la Renaissance italiennes et flamande du XVe siècle et vers les clairs-obscurs de l’école espagnole du XVIIe siècle, encore peu représentés dans les collections françaises. Fra Angelico côtoie ainsi Jacob Jordaens, Nicolas Poussin, Jean-Siméon Chardin, Hubert Robert ou encore Jacques-Louis David.
Le legs d’Armand Le Véel, figure aux multiples facettes
Les collections s’enrichissent ensuite des envois de l’État mais aussi de dons de particuliers, à l’instar d’Armand Le Véel (1821-1905). Sculpteur mais aussi collectionneur, il devient conservateur du musée en 1885. Il lègue à la ville une partie importante de sa production artistique, série de statuettes à sujets historiques, ainsi que sa collection d’objets d’art inspirée par son goût pour le Moyen-Âge.
Le fonds Jean-François Millet
Le musée se distingue également par son remarquable fonds d’œuvres de Jean-François Millet, le deuxième en France après celui du musée d’Orsay.
C’est à partir de 1915 que les œuvres de jeunesse du peintre, témoignage unique de sa carrière cherbourgeoise, rejoignent les collections du musée. A l’initiative du docteur Ono, neveu de Pauline, la première femme de l’artiste, ce legs regroupe notamment un bel ensemble de portraits où le jeune Millet représente ses proches.
Marines et vues de Cherbourg
Issues des dépôts de l’Etat, marines et vues de Cherbourg viennent aussi augmenter les collections, ancrant le musée dans le paysage local.
Peintures et sculptures du XIX e siècle
Au cours du XXe siècle, les œuvres d’artiste comme Guillaume Fouace, connu pour ses natures mortes délicates, ou Félix Buhot, peintre-graveur et illustrateur, entre autres, des œuvres de Jules Barbey d’Aurevilly, rejoignent également les cimaises du musée.
Les collections s’enrichissent enfin de peintures et sculptures du XIXe siècle issues de la tradition académique des Salons, ainsi que de tableaux proches du symbolisme.